La FUNCI a participé en qualité d’organisation collaboratrice à la IV édition de la Rencontre Internationale Hispano-arabe du Jardinage, qui a eu lieu à Almería les jours 17 et 18 d’Octobre, organisée par l’Association Espagnole des Parcs et Jardins Publics. Cette année la devise de la rencontre internationale était : « Le jardin hispano-musulman, légende, mythe et réalité ».
La communication inaugurale a été prononcée par le Président de la FUNCI, Cherif Abderrahman Jah, sous le titre « L’eau et les arômes dans les jardins islamiques, une approche spirituelle ». Une judicieuse et très applaudie description de la richesse et la consistance de l’iconographie islamique en ce qui concerne le jardin, d’un point de vue spirituel. Cherif Jah a commencé par souligner la grande quantité de termes qui désignent le jardin en arabe : hadiqah, riyad, yanna, raud, bustan, munia, rozafa, buhaira et ‘ars, entre eux, et les connotations qu’ils ont, pour signaler l’importance du jardin dans la vie des musulmans, non seulement comme un lieu physique, mais aussi comme une métaphore spirituelle. Symbole de fleurissement de l’âme, compris dans la discipline de la Rawdiyha, et de la récompense de l’Au-delà.
Il a mis l’accent, en utilisant plusieurs exemples puisés du Coran, la Sunna et les traités soufis, sur la cosmologie islamique en rapport avec le jardin, et son reflet dans la configuration du jardin islamique, au-delà des influences externes qui lui sont toujours attribuées.
Cherif Jah a commencé par souligner la grande quantité de termes qui désignent le jardin en arabe : hadiqah, riyad, yanna, raud, bustan, munia, rozafa, buhaira et ‘ars, entre eux, et les connotations qu’ils ont, pour signaler l’importance du jardin dans la vie des musulmans, non seulement comme un lieu physique, mais aussi comme une métaphore spirituelle.Cherif Jah a commencé par souligner la grande quantité de termes qui désignent le jardin en arabe : hadiqah, riyad, yanna, raud, bustan, munia, rozafa, buhaira et ‘ars, entre eux, et les connotations qu’ils ont, pour signaler l’importance du jardin dans la vie des musulmans, non seulement comme un lieu physique, mais aussi comme une métaphore spirituelle.
Inés Eléxpuru, Directrice à la Communication de la FUNCI, a participé aussi et a présenté le projet de réhabilitation intégrale de l’Agdal de Marrakech, un des plus grands et anciens jardins islamiques du monde, dans lequel FUNCI travaille. Mar Verdiego, paysagiste d’Almería, a introduit à son tour le paysage et les jardins d’Almería, avec plusieurs références poétiques et textuelles d’auteurs comme al-Bakri, Ibn Luyun, al‑Maqari et Ibn al-Jatib, qui décrivait les jardins de Berja comme « un lieu gai pour le plaisir du regard et un nœud de séduction pour la pensée, nuage fécondante… »
Visite de la Kasbah
L’architecte d’Almería Ramón Torres, auteur de nombreuses interventions de réhabilitation de la médina de Tétouan, parmi d’autres endroits, fut un autre des conférenciers à cette rencontre. Torres a lu une communication à caractère conceptuel, en utilisant plusieurs descriptions du poète Valente pour parler de la poétique de la matière, dans ce cas l’architecture. Il a expliqué que l’architecture est surgie de l’expulsion d’Adam et Ève du Paradis, puisque jusqu’alors elle ne c’était pas rendue nécessaire. Il fut en charge de montrer aux participants, dans une visite à la kasbah califale d’Almería, les différentes interventions qui ont eu lieu dans les jardins à l’époque contemporaine.
Le samedi 18 c’était le tour, entre autres, de l’archéologue Julio Navarro Palazón, de la Escuela de Estudios Arabes de Grenade, et collaborateur de FUNCI. Navarro Palazón a réalisé une description détaillée des différentes typologies de maisons avec jardin découvertes dans les fouilles de Murcia. Julio Lacarra, de la Universidad Politécnica (Université Polytechnique) de Valence, a parlé sur l’influence du jardin persan dans différentes latitudes et cultures, y compris celle de Valencia, tandis que José Tito, botaniste et paysagiste de l’Université de Grenade et membre de l’équipe scientifique de la FUNCI, a consacré sa communication à rompre bon nombre de clichés autour du jardin andalou. Parmi eux, l’idée que les hispano-musulmans construisaient les jardins en pensant au paradis –Tito a affirmé que les artifices de ces jardins n’avaient pas cette idée en tête quand ils les construisaient, mais qu’il s’agissait d’impulsions esthétiques, pratiques et autres. Il a expliqué de même que dans les textes médiévaux on ne distinguait jamais entre les différentes typologies ; que la seule cour péristyle qui existe en Espagne est celle des Lions de l’Alhambra, et que ni les persans ni les romains n’ont jamais construit des jardins en forme de croix. Toutes elles représentent des idées contraires à celles qui sont normalement soutenues dans les milieux universitaires.
José Luis Ortega, ingénieur agricole à Sevilla, et l’arabiste de l’Université d’Almería, Bárbara Herrero, ont aussi participé dans cette IV rencontre hispano-arabe de jardinage. Herrero a fait une description des jardins et des fleurs andalouses à partir de la poésie bachique (hambria), amoureuse (ghazal) et jardinière (rawdiya), et à partir du Kitab Allah, le Coran.